lundi 21 septembre 2009

Tarzan, ou comment porter le slip léopard avec chic et décontraction...



Le plus célèbre porteur de slip léopard de la littérature, de la bande dessinée, du cinéma et de la publicité a posé ses lianes au quai Branly jusqu’au 27 septembre.

L’expo retrace les origines, l’apogée et la fortune de ce rejeton/ancêtre de Rahan dont les premières aventures parurent en 1912 sous la plume d’Edgar Rice Burroughs. Des animaux empaillés et des extraits de films ponctuent le parcours. De gorille en antilope et de lion en crocodile on apprend que le jeune Edgar fut fortement impressionné par l’exposition universelle qui eut lieu à Chicago en 1893, ainsi que par un certain culturiste, M. Sandows, qui portait un slip à motif léopard, le premier sandows…



S’il rappelle Mowgli ou les fils de la louve Romulus et Remus tout en empruntant sa musculature à Hercule, le Tarzan de Burroughs est ancré dans son époque. Certains passages des romans sont du Darwinisme de la plus belle eau, à une époque où ses théories étaient encore décriées. Tarzan c’est le gentleman sauvage, le polyglotte en pagne, plus à l’aise auprès des animaux de la forêt que parmi ses hypocrites et cupides semblables.

C’est une belle expo, malgré quelques gadgets très contemporains qui n’apportent pas grand-chose, comme la figurine du Tarzan de Disney. Les planches de bande dessinée surtout sont somptueuses. Burne Hogarth, Hal Foster et Joe Kubert sont bien sûr présents, mais également des dessinateurs moins connus comme Rex Maxon, qui a réalisé plus de 5200 strips mettant en scène Tarzan!


A travers Tarzan, c’est toute une époque qui revit, son exotisme de pacotille, ses fantasmes et ses peurs – Sheena la femme tigre, aussi belle que cruelle, les Grands Singes enleveurs de femmes blanches mais aussi les terrifiants hommes léopards inspirés de véritables sociétés secrètes d’Afrique de l’Ouest. L’expo évoque notamment ce singe dressé à fumer le cigare et à conduire une petite voiture, coqueluche du Paris du début du XXème siècle.
Les planches sont illustrées de boucliers et costumes africains, mais également de couvertures de « faux » Tarzan, plus ou moins réussis, tous assez drôles.
Au fil des années les thématiques évoluent et Tarzan prend des accents écolo, mène la vie dure aux braconniers et aux trafiquants en tout genre. C’est l’occasion d’exposer un terrible tabouret qui n’est autre qu’une patte d’éléphant…Sinistre déco coloniale, qu’on espère passée de mode!

6 commentaires:

  1. Ah bah c'est du propre, utiliser un chat sans défense...

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  2. Et au rayon des Tarzanides, je conseille vivement:
    - Zembla, et ses animaux qui parlent...
    -Akim, le Tarzan italien d'Augusto Pedrazza...
    -Kazar, le seigneur de la jungle made in Marvel, dont certains épisodes sont superbement dessinées par Kubert/fils...
    -Yataca, le Tarzan français d'Amazonie...
    -Kalar, le seul Tarzanide où le héros ne se balade pas en slip...

    Et pour finir, le grand oublié de l'expo, Frank Frazetta qui a réalisé de somptueuses illustrations d'après Burroughs.

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  3. Ah, Zembla et ses animaux qui parlent...un grand moment de lecture!!

    Si Kalar ne se balade pas en slip, il se balade comment?? Fait chaud dans la jungle tout de même...

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  4. Kalar se balade en costume coloniale... la grande classe...

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  5. Et Georges de la jungle dans tout ça?

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